Négociation PQR du 5 janvier 2005 (Compte-rendu de la délégation Filpac-CGT)

Vous trouverez ci-joint copie de l’accord que nous avons signé le 5 janvier avec la PQR.

Cet accord est le dispositif politique encadrant l’ensemble des négociations regroupées sous le terme «modernisation sociale».
Celui-ci nous permet maintenant d’entamer les négociations sur les différents points de notre cahier revendicatif fédéral.
Pour mémoire, celui-ci s’articule autour des points suivants :
la mise en place d’une grille « Ouvrier » dans la branche ;
un accord de branche sur la formation professionnelle, prévoyant la mise en place d’un « Observatoire de métiers » ;
la mise en place de la grille « Employés » dans les entreprises et un bilan pour un meilleur suivi de celle-ci ;
un bilan de mise en place et une réactualisation de la convention « Cadres » ;
un accord à négocier au niveau de la branche sur l’égalité professionnelle hommes/femmes ;
la mise en place, au niveau de la branche, d’un dispositif de départs anticipés de salariés, celui-ci étant utilisé ou non en fonction des besoins dans les entreprises.

Déclaration de la PQR en début de réunion
« En 2005, il faut continuer les négociations en cours et trouver les solutions sociales et d’organisation des entreprises, nécessaires à la survie et au développement des titres de PQR, et ce dans un contexte économique difficile. La PQR a le souci de trouver des solutions et souhaite que celui-ci soit partagé par l’ensemble des partenaires sociaux de la branche. »

La PQR rappelle que l’ordre du jour porte sur la négociation de la grille « ouvrier » et se déclare prête à faire des propositions.

Réponse de la Filpac-CGT
Un calendrier de rencontres a été fixé le 2 décembre 2004 déterminant le contenu de celles-ci. Lors de la réunion du 16 décembre dernier, journée d’action des salariés de la presse à l’appel de la Filpac-CGT, notre demande mettait en avant que la prochaine réunion en l’occurrence le 5 janvier, devait porter sur l’élaboration d’un texte politique encadrant l’ensemble des négociations regroupées sous l’intitulé « modernisation sociale ». C’est la raison principale de notre présence aujourd’hui.

Tous les autres points à débattre ne seront examinés qu’après la signature par la PQR d’un accord politique. Nous communiquons à la PQR, ainsi qu’aux autres organisations syndicales, un projet d’accord ci-joint.
Suite aux interventions des autres organisations syndicales – favorables à notre projet – le patronat demande une suspension de séance afin d’examiner la proposition de la Filpac.

A la reprise, déclaration de la PQR
«La proposition de la Filpac-CGT ne nous pose pas de problème. Les départs anticipés ne sont qu’un des aspects de nos négociations et ne sont pas un préalable, peut-être avons-nous été mal compris lors de nos précédentes rencontres.

Nous sommes d’accord pour développer, courant 2005, l’ensemble des dispositions de la « modernisation sociale » que la Filpac-CGT a mises en avant, et qui ont été approuvées par la majorité des organisations syndicales.

Le seul point de divergence concerne le portage. Des négociations sont en cours sur le statut social de ces personnels, elles se déroulent dans une autre instance qu’est le GREPP. L’ensemble des éditeurs a la volonté d’aboutir à un accord conventionnel. La PQR suivra de près les discussions et, de toute évidence, les négociations en cours se déroulent avec vos organisations syndicales. Pour ces raisons, nous proposons d’enlever la notion de portage de ce texte politique

La PQR propose un texte. Nouvelle suspension de séance à la demande des organisations syndicales.

A la reprise, déclaration de la Filpac-CGT
La Filpac-CGT est d’accord sur la quasi-totalité du texte proposé par la PQR, car il reprend en globalité nos propositions, hormis un seul point, et non le moindre : celui de la grille «Ouvrier ».

La Filpac-CGT demande, avec beaucoup d’insistance et d’argumentation, que figure la notion de métiers, de qualifications, d’évolutions professionnelles, et ce dans tous les secteurs de l’entreprise, où l’on identifie un travail technique relevant d’une qualification « Ouvriers » ainsi que la référence aux filières professionnelles déjà débattues lors de la réunion du 23 mars 2004 (ci-joint).

Après un long débat, nous nous mettons d’accord sur la signature d’un texte qui regroupe les idées fortes développées par la Filpac-CGT. La prochaine réunion du 20 janvier 2005 portera sur la grille « Ouvriers », et non plus sur les « départs anticipés », considérant que ceux-ci sont une conséquence de tout le contenu et le calendrier de réunions mis en place avec la PQR.

Analyses de la délégation Filpac-CGT

La forte mobilisation des salariés, lors de la journée d’action du 16 décembre dernier, a permis ce résultat positif. Le contenu de cet accord politique nous ouvre maintenant des perspectives de négociation, sur la base de nos orientations.

En ce qui concerne la grille « Ouvriers », à nous de conforter dans des grilles : les métiers, leurs évolutions, les qualifications nécessaires, et ce dans tous les secteurs de l’entreprise où les filières techniques sont identifiées, y compris dans les rédactions – que celles-ci se trouvent au siège du journal ou décentralisées – pour tout ce qui touche le prépresse.

Cela concerne aussi les secteurs publicitaires, impression, expédition et maintenance. Cela permet de reconnaître les filières techniques, d’intégrer les évolutions professionnelles de salariés intervenant sur la fabrication mais ne relevant pas de qualification « ouvrier », par exemple les employés. Cette notion permet aussi d’avoir une autre approche sur les services « maintenance » leur rôle et leurs qualifications.

En intégrant dans cette négociation de « modernisation sociale » une réflexion sur les statuts, les grilles, les qualifications des employés cela permet une meilleure prise en compte de la grille « Employés » et sa mise en place dans toutes les entreprises.
Même approche pour les cadres et la mise en place de la convention collective « Cadres ».

Le tout accompagné de moyens financiers alloués par l’État (20 % du fond de modernisation sociale, en plus des budgets d’entreprise) permettant le financement d’action de formation professionnelle, porteuse d’évolution des qualifications, d’émergences de nouveaux métiers dans des statuts reconnus nationalement.

Les dispositions sur l’égalité professionnelle hommes/femmes doivent servir entre autres à ces harmonisations de statuts et de conventions collectives.

Pour le portage, nous avons accepté le principe de ne pas le lister dans cet accord politique, mais nous suivrons de près cette négociation, et nous ferons le nécessaire en cas d’échec.